Le Musée de Picardie, une œuvre à part entière

Des décors peints du Musée de Picardie. DR Alyssa BOULAIS

Conçu sur le modèle du Louvre de Napoléon III, le Musée de Picardie abrite des collections d’archéologie, de sculptures, d’objets d’art et de peintures. Ce bâtiment est le premier de France à avoir été érigé dans le dessein de devenir un musée. Depuis son origine et jusqu’à aujourd’hui, le bâtiment, sis rue de la République à Amiens, a fait l’objet de multiples attentions.

En 1853, un concours pour construire un bâtiment pour en faire un musée est une première en France. Ce projet original, les Amiénois le doivent la Société des Antiquaires de Picardie. Fondée en 1836, cette association s’est donnée pour objectif « la recherche, l’étude, la conservation des monuments d’art et documents historiques antérieurs à la Révolution. Reconnue d’utilité publique en 1851, elle obtient l’autorisation d’organiser quatre loteries pour financer la construction de cet édifice qu’elle souhaite dédié à la connaissance du passé et au développement de l’archéologie. Ces loteries réunissent un million de francs et un terrain de la ville est cédé gratuitement à la Société de Antiquaires de Picardie. Le Musée Napoléon fait plus 8 000 m2. Il est inauguré en 1864 avant d’être rebaptisé quatorze ans plus tard, le Musée de Picardie. Il est si grand qu’il servira d’hôpital pendant la guerre de 1870.

Un musée entretenu et soigné

Le musée fait l’objet de beaucoup de travaux d’aménagement et de restauration. En 1927, un pavillon est construit derrière le musée pour abriter la collection Maignan-Larivière, issue d’un legs du peintre et collectionneur Albert Maignan et d’un don de sa fille, Louise qui souhaite y ajouter une collection d’objets d’art de Charles-Philippe Larivière. Puis, en 1981 pour que les premiers travaux de restauration soient engagés. Grâce à des subventions, étatiques et municipales, les anciennes caves à charbon sont aménagées pour accueillir les nombreuses collections archéologiques du musée. Trois ans plus tard, c’est au tour du rez-de-chaussée de faire l’objet de rénovations. Les décors peints d’origine sont restaurés, et, pour leur faire écho, le Wall drawing est commandé à l’artiste Sol LeWitt en 1989 pour la rotonde ouest. Des vitrines-tables du mobilier monumental sont également commandés auprès de designers réputés.La dernière session de travaux débute en 2011 avec un nouveau concours. Il s’agit cette fois-ci de rénover le premier étage et de repenser les espaces. Le projet de Catherine Frenak et Béatrice Jullien est retenu. L’année suivante, le Musée de Picardie est classé au titre des Monuments Historiques. En 2016, la toiture et sa verrière sont refaites et un an plus tard, le pavillon Maignan s’étend et est transformé afin de devenir le nouvel espace d’accueil. Enfin, en 2018, le chantier touche à sa fin avec une nouvelle rénovation de l’étage du bâtiment historique et le réaménagement des accès au bâtiment. Il est à nouveau ouvert au public depuis 2020.

Plus de détails sur le site de la ville d’Amiens

Des toiles monumentales. DR Alyssa BOULAIS.
décalaj

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